The FPSB

Nix a écrit :En fait, la vraie question de ce topic devrait être : "comment faites-vous pour ne pas réussir à l'école", parce que obv c'est ça le plus dur.

bah, c'est pas bien dur non plus =) Tout dépend de ce qu'on appelle ne pas réussir, par exemple avoir n'importe quel bac, c'est accessible à tout le monde, ou presque, en revanche réussir en cours dépend bien sur de l'investissement et de la motivation de l'élève, mais aussi du niveau de lycée.

Bref pas dur avant les vrais études (après la term) écoute en cours et fais tes devoirs régulièrement, rien de plus simple pour réussir =)

taeko il faut ajouter que faut jamais se poser question du "pourquoi je ferais mes devoirs ?" sinon on fini toujours pas faire autre chose, la motivation c'est uber important, y'a rien de pire que le refus de travail.

Mot' a écrit :"pourquoi je ferais mes devoirs ?"

Le lycée, quelle blague...

Tu restes ton cul 3 ans su ta chaise, le bac il te le file gratos.

Tiens le DUT, pareil

EDIT : Ah oui les devoirs...bonne blague aussi, DM de maths dans le bus le lundi matin et le reste bah....ya quoi à part ça? 8]

On n'est pas égaux. En fonction du lycée dans lequel tu es, des lycées/collèges dans lesquels tu as été, de l'éducation que t'ont donné tes parents (en te poussant ou non à avoir de bons résultats), de tes compétences personnelles, de tes motivations, de ton attrait pour les matières enseignées et de la qualité de tes profs, ceux que tu as et ceux que tu as eu, tout peut changer.

Mon exemple personnel est simple : j'ai toujours eu des résultats très corrects en cours, jusqu'en terminale, simplement parce que ma mère ne m'a jamais laissé échouer. Elle a investi énormément de temps pour m'aider dans mes devoirs en primaire / collège, et elle m'a toujours poussé à donner le meilleur de moi même. Elle m'a transmis une certaine "honte de la mauvaise note", ce qui n'est pas une mauvaise chose au sens où je l'entend. Sans avoir vraiment travaillé, je me suis donné les moyens de réussir dès la primaire.

J'ai eu des résultats "aussi hauts que je voulais" en mathématiques (ie : j'ai eu de mauvaises notes quand je n'en avais rien à faire, mais jusqu'en troisième année de prépa, j'ai pu me maintenir à 17 de moyennes - je compte d'ailleurs faire de même en école d'ingénieur), simplement parce qu'on m'a transmis très tôt la passion des mathématiques (grand-père astronome, donc fou de mathématiques...). Ayant toujours vu ça comme un jeu, sans travailler "scolairement", je les ai pratiquées pendant des années par plaisir, et la plupart des raisonnements mathématiques me sont venus très tôt et très naturellement à cause de ça.

Enfin, d'excellents professeurs m'ont fait aimer certaines matières (en philo par exemple. Avoir un bon prof de philo en terminale est rarissime, et j'ai eu cette chance), et après le bac, certains m'ont même fait aimer travailler.


Finalement, je m'en tire avec une impression de succès (j'ai eu la mention que je souhaitais au bac, et une école d'ingé d'excellent niveau qui me plaît énormément). Mais la part de "talent personnel" qu'il y a derrière, si même elle existe, est très faible : le mérite revient entièrement à mon entourage. N'importe qui devient bon en cours si on lui enseigne très tôt à le faire. Je m'attend, par exemple, à ce que mon jeune frère obtienne à terme une école d'ingénieur meilleure que la mienne : nous avons déménagé près de Paris après que j'aie eu mon bac, il a donc intégré une bonne école proche de Paris, avec de meilleurs profs, et surtout, une tendance bien plus poussée à faire réussir les élèves que celle de la petite école de province dans laquelle j'ai été. Tout naturellement, je compte sur lui pour réussir un peu mieux que moi.


Ensuite, si tu n'as pas eu la "chance" d'être poussé dans ta jeunesse, inverser le processus est difficile, désagréable, mais faisable. J'ai aussi connu ça, à un certain niveau : issu d'une petite école de province très peu côtée, j'ai intégré une prépa clairement mauvaise, dans laquelle je pouvais me classer parmi les premiers sans rien faire. Arrivé aux concours après n'avoir rien fichu pendant deux ans, j'ai eu une assez cruelle désillusion : mon niveau était absolument lamentable comparé à celui des élèves des grandes prépas parisiennes, qui travaillaient dur depuis deux ans entourés d'élèves excellents et se poussaient mutuellement à atteindre le plus haut niveau possible. J'avais clairement un désavantage majeur par rapport à eux, rapport à la prépa très faible que j'avais intégré qui ne poussait absolument pas ses élèves aux meilleurs concours. Pourtant, en troisième année et en travaillant avec acharnement, j'ai fini par réussir aux concours aussi bien que les élèves des plus grandes prépas (de tous les étudiants de mon école, je suis de loin celui qui est issu de la prépa la plus faible).

Bref, même quand l'environnement n'est pas bon, on peut réussir. Mais c'est désagréable : j'ai travaillé 80h par semaines pour cela, et je passais sur chaque DM de maths un temps inimaginable, là où quelques heures suffisaient aux élèves des grandes prépas. Quoi qu'il en soit, ça marche.


Conclusion évidente : soit tu as de la chance en terme d'environnement, soit tu travailles dur. Et si tu ne sais pas comment travailler dur, prend des cours particuliers avec un étudiant qui sait.

Lindor, je crois bien que ton post est le post le plus intelligent et le plus intéressant que j ai eu l occasion de voir. Pour tout dire tu m as meme donné suffisamment de motivation pour supporté cette rentrée et même pour me donner les moyens de reussir de manière général.
Merci

Tu dois être masochiste pour aimer son post.

Travailler intensément, c'est forcément du masochisme ? J'ai beaucoup aimé le faire, personnellement; C'est éprouvant, fatiguant, peu gratifiant parfois, mais il y a une certaine fierté à la sortie, celle d'avoir réussi à tenir sur la distance et à produire un travail constructif. On est content quand ça s'arrête, mais on ne regrette rien =)

Personnellement je tire aucune fierté d'un travail, puisque c'est un travail, tu le fais parce que tu dois le faire, c'est une contrainte, et imo une contrainte c'est pas un truc bien.

Après tout dépend de la définition et de la dimension personnelle que tu donnes au travail... Certains travaux étaient juste horribles pour moi (les maths et moi ça fait l'infini) mais quand je voyais un sujet de biologie, alors là c'était différent, et j'en suis arrivé à la conclusion que si tu présupposes que le travail sera dur alors en effet il le sera puisque ton esprit sera déjà conditionné.
J'en ai fait les frais et c'est ce qui explique mon petit 8 en maths au bac, mais, comme le souligne Lindor, la dimension du prof est cruciale.
En effet, en médecine on a des probabilités avec les démonstration toussa toussa, mais le prof arrive à être tellement captivant que je ne vois pas l'heure filer, et en plus quand tu vois les autres gratter et bosser comme des fous, ça ferai réagir le plus gros des feignants.

Bref, je n'ai jamais vraiment travaillé ni au collège ni au lycée parce que j'avais beaucoup de résultats supérieurs aux autres sans en foutre une rame mais là mes études me captivent et me rendent plus studieux et je dois dire que ce n'est pas si désagréable que ça de bosser...

Nix a écrit :Personnellement je tire aucune fierté d'un travail, puisque c'est un travail, tu le fais parce que tu dois le faire, c'est une contrainte, et imo une contrainte c'est pas un truc bien.

Tu fais très naturellement le passage de "travail" à "contrainte".


C'est un état d'esprit contre lequel je suis en guerre. En occident, il y a une idée stupide complètement répandue comme quoi pour être heureux, il faut prendre le plus de loisirs possible. Une association absurde entre le plaisir et le bonheur, qui sont deux choses distinctes.

Tu peux faire un travail difficile, harassant, sans véritable "intérêt" pour toi, et être heureux de le faire. Te fixer chaque jour comme objectif de réaliser ton travail au mieux. De donner le meilleur de toi même. Par goût du travail bien fait, par fierté, et parce que ton travail apporte nécessairement quelque chose à quelqu'un, par respect pour les bénéficiaires de ton labeur. L'un de mes grand-pères a été cheminot pendant 20 ans et a toujours affirmé adorer son travail. Il aimait tout faire au mieux. Pourtant, s'il est bien un travail crevant et sans intérêt, c'est celui de cheminot.

De plus, si tu ne veux vraiment pas faire un travail qui ne t'intéresse pas, ce que je peux encore comprendre, c'est à toi de te donner les moyens de parvenir à quelque chose qui te plaise. Tout le monde le peut.

Par ailleurs, "contrainte = mauvais" ? Le jour où tu réussis à concevoir un modèle de communauté qui fonctionne sans contraintes, préviens moi. Pour parler métaphoriquement, si tu souhaites construire un bâtiment en n'imposant aucune contraintes au poutres, aucune pression, il va juste s'effondrer. La rigidité, la contrainte, la rigueur, sont un bien en ce qu'ils sont les seuls moyen de bâtir un édifice solide.

Les contraintes étant nécessairement présentes, vouloir s'en astreindre au maximum, c'est faire preuve d'un égoïsme qui me hérisse intérieurement. Si tout le monde agissait ainsi, on serait vraiment mal. La seule solution viable est d'accepter ladite contrainte et de s'en accommoder au mieux - et on peut tout à fait finir par être heureux du succès avec lequel on s'en accommode. Je n'aimais pas travailler au lycée, j'ai bossé 80h par semaines l'année dernière, mais je peux t'affirmer qu'à chaque seconde, aussi épuisé que je sois, j'étais heureux. Pourtant, j'était "contraint" à travailler...

Moi je retire énormément d'auto-satisfaction quand je travaille. C'est quasiment jamais une contrainte, parce que j'adore réfléchir et me rendre compte qu'en fait, je sais des trucs et je sais avoir un raisonnement construit.
Mais c'est comme la tyrolienne. Pendant, c'est cool, mais j'ai trop la trouille, alors je saute pas. Sauf qu'ici, c'est pas la trouille, c'est la flemme x)

Non mais Lindor j'ai bien précisé qu'imo une contrainte c'est pas bien, et je le pense, mais je pense aussi que c'est nécessaire hein, je suis pas bête au point de croire qu'on peut vivre sans contrainte, mais on vit pas QUE dans le bien, donc une contrainte ça peut très bien être mauvais mais acceptable socialement. Et je remet pas en cause cette question.

Lindor a écrit :

Nix a écrit :Personnellement je tire aucune fierté d'un travail, puisque c'est un travail, tu le fais parce que tu dois le faire, c'est une contrainte, et imo une contrainte c'est pas un truc bien.

Tu fais très naturellement le passage de "travail" à "contrainte".


C'est un état d'esprit contre lequel je suis en guerre. En occident, il y a une idée stupide complètement répandue comme quoi pour être heureux, il faut prendre le plus de loisirs possible. Une association absurde entre le plaisir et le bonheur, qui sont deux choses distinctes.

Je suis d'accord avec les parties que je n'ai pas citées. Mais là tu soulignes quelque chose d'important.
A savoir "l'état d'esprit". Si tu dessines le monde avec uniquement les avantages, tu obtiens à peu près tout ce que tu veux de n'importe quelle situation. Le problème c'est que si tu prends quelqu'un qui a un rêve exemple : écrivain, qui se retrouve secrétaire ?
Ok le métier de secrétaire peut être passionnant, mais t'as un rêve au dessus et tu ne vas pas changer de passion et gommer ton rêve juste parce qu'à un moment donné ta famille a eu besoin de plus d'argents (c'est ce qui arrive le plus souvent). Donc tu fais un métier qui, en soi peut être passionnant, mais qui ne correspond pas du tout au rêve de l'individu pour faire gagner de l'argent à ta famille. Tu peux pas être content, je suis désolé. Ton truc en fait, ça marche que si tu n'as pas de rêve.