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In Sanity

Publié : ven. 13 mars 2009 21:40
par Chozo [LAMB]
Pas de nom. Je l'ai commencée par envie soudaine et pour suivre une petite mode entre mes amis, et je l'ai continuée. J'sais pas jusqu'où je vais aller.

EDIT: elle a un nom maintenant =)


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Chapitre 1 :
Quelque chose n'allait pas. C'était évident. Les mêmes nuages de pollution, les même clochards saoûls au coin des rues, les mêmes taches de lumière des lampadaires sur les trottoirs mouillés. Mais l'instinct de Douglas MacCann lui hurlait que, ce soir, quelque chose n'allait pas.

Il gara son pick-up, sortit. L'immeuble était trop silencieux. Pas une fenêtre qui soit éclairée. Il rentra dans le hall, se dirigea vers l'ascenseur... Non. Pas d'ascenseur ce soir. Si une mauvaise surprise l'attendait en haut, autant prendre son temps et passer par les escaliers, même pour le huitième étage.

La clé tourna dans la serrure. La lumière était éteinte. Mais Douglas McCann avait compris qui était son invité avant d'ouvrir la porte de son appartement. D'un geste calme, tournant le dos au salon, il appuya sur l'interrupteur.

_ Bonsoir, Shepherd.

_Bonsoir, Douglas.

Douglas se retourna lentement. Sur son canapé était installé un vieil homme en imperméable. Ses mains squelettiques et aux veines saillantes enserraient une canne au pommeau d'argent. Son regard brillait d'un éclat mauvais. L'homme se redressa et reprit la parole.

_J'ai appris avec le plus grand regret que tu avais... Décliné mon offre.

_Cela te surprend?

_A force de vivre dans une enveloppe humaine, je crois que ma psyché en a souffert aussi... Je me suis fait... Une "fausse joie", c'est ça?

_Que viens-tu faire ici?

_Tu le sais très bien.

_J'ai refusé. Je n'imaginais pas te revoir si tôt.

Shepherd se leva.

_Douglas, Douglas... Tu peux bien t'imaginer que tu réussiras à tout sauver en temps et en heure... Mais c'est trop tard. Laisse-moi te le redire encore une fois: C'est trop tard. Le monde a changé, Douglas, et si nous la prenons pas de vitesse, la réalité nous rattrapera tous les deux.

_Je t'ai déjà donné ma réponse.

_Je ne suis pas là pour te faire réfléchir. Tu as toujours été quelqu'un de borné. Toujours à penser que le Bien gagnera à la fin, et que les méchants seront punis. Rends-toi à l'évidence: tu as perdu depuis longtemps. Regarde ce que tu es devenu.

_Je protège les gens que je peux.

Le vieil homme soupira. Il leva vers Douglas des yeux empreints d'une sincère tristesse, sans se départir d'un sourire malveillant. Lentement, il se mit à reculer, puis, q'un geste sec, planta sa canne dans le parquet.

_ Tu ne me sers plus à rien

Douglas capta l'étincelle juste à temps pour faire plonger à terre et éviter le vase qui s'écrasa contre le mur, puis fit une roulade sur le côté, laissant choir le lustre là où il s'était couché une seconde plus tôt. Il réagit immédiatement et se jeta dans la cuisine. D'un geste du bras, la porte se referma violemment, le verrou fermé et bloqué. La voix de Shepherd résonnait dans sa tête : "Regarde ce que tu es devenu."
Quelque chose était en train de cogner contre la porte. Quelque chose de gros.

_Je te tuerai, Douglas, clama la voix de Shepherd, illuminée d'une joie mauvaise. Je sais que tu vas fuir ce soir, mais ne t'inquiètes de rien. Je te retrouverai et te tuerai.

Les mains de Douglas tremblaient. Quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Il cassa le verre de la fenêtre et sauta, alors que l'armoire-vitrine. que Shepherd manipulait achevait d'enfoncer la porte dans un grand fracas de bois et de verre brisé.. Le vieil homme entra, balayant négligemment les éclats qui jonchaient le sol. Ses yeux se perdirent dans le ciel nocturne.

_ Douglas McCann... Je me demande combien de personnes sont encore convaincues de ton innocence...


La fuite. Tout son esprit n'était plus occupé que par cette idée obsédante: fuir. Fuir fuir fuir. Mettre le plus de distance entre eux deux. Avec un peu de chance...

Il se cogna contre un lampadaire. Jeta un regard sur sa main gauche en sang.

Se calmer. Se calmer sur-le-champ et essayer de réfléchir. Si Shepherd est dans cette ville, alors ça ne sert à rien de fuir. Je ne peux que rester et rassembler le plus de forces possibles. Calme-toi. Va trouver quelqu'un.

Il chercha quelqu'un, une flamme de couleur inhabituelle. Mais le déferlement de magie de Shepherd et ses efforts pour ralentir sa chute du huitième étage l'avaient excessivement fatigués, et chaque tentative se soldait par une migraine terrible.
Il commença à marcher, en s'appuyant à la façade des immeubles.

Un quart d'heure plus tard, Douglas McCann s'effondra dans une impasse, la bouche encore humide de ses vomissements.
Chapitre 2: Temps mort.
Eddie ouvrit les yeux. Le soleil perçait à travers ses rideaux.

Il jeta un regard à sa montre. 23h45.

Ah oui, mais non. Celle-là, ça fait longtemps qu'elle est niquée. C'est de l'autre côté, celle qui marche.

14h58.

Ouais, c'est pas tellement mieux en fait.

Le jeune ermite se leva, s'étira, laissa échapper un long baillement pâteux, puis retomba sur son lit. Il se sentait lourd. Ouvrit sa boîte en fer blanc sur la table de chevet.

Plus d'herbe.
Ca fait au moins une bonne raison d'aller se lever, non?
Ouais.

Il enfila un t-shirt un peu moins miteux que les autres, se rinça la bouche pour ne pas avoir les dents trop jaunes, prit deux pièces au hasard dans son portefeuille pour s'acheter quelque chose à manger une fois dehors, et sortit.
La porte buta contre quelque chose. Eddie se baissa et vit un clochard qui se tenait en travers de l'entrée de sa caravane. Un clochard qui lui avait l'air familier. Un clochard en costume. Des longs cheveux noirs, un bouc. Pas de moustaches.

_P'tain, mec, c'est grand, Stenzone, non? Pourquoi il a fallu que tu viennes traîner ta carcasse devant MA porte, hein? T'es quand même pas revenu pour que je te fasse des dreads? Ca m'étonnerait. Bon, lève-toi, fichtre. Raconte-moi tout. Y'a une fille qui t'a viré? Allez, mon vieux, tu sais bien que... Ah fichtre. Il dort. M'entend pas.

Douglas McCann s'était réveillé sans savoir où il se trouvait ni pourquoi, quelques heures plus tôt. Un regard sur sa main droite blessée lui avait tout remis en mémoire. Shepherd. Et la guerre qui était déjà là.

Avait essayé sans grand succès de nettoyer son manteau maculé de vomi, et s'était résigné à l'abandonner derrière une poubelle, en prenant soin de vider ses poches

des objets importants avant, pour ne pas être trop remarqué dans la rue.

Avait jeté ses clés.

Parti pour manger quelque chose, ou au moins boire un café, Douglas s'était arrêté à une terrasse, et avait essayé de réfléchir posément.

Shepherd était revenu. Impossible qu'il soit seul.
Et lui, Douglas McCann, était-il seul? Ses alliés présumés se comptaient sur les doigts d'une main.
Si Eddie était là, il lui aurait lança un regard excité, ponctué d'un "C'est la fichtre" lâché avec un sourire radieux.
Voilà. Retrouver Eddie.

Douglas tendit son esprit, prudemment, réduisant la flèche de sa volonté à la taille d'un ongle. Il constata avec soulagement que la confrontation de la soirée précédente ne lui avait pas arraché tout son pouvoir.

Plusieurs autres volontés effleurèrent la sienne, mais sans aucune conséquence. Des humains qui possédaient le Don des Anciens, mais sans le savoir. Des médiums dont les services étaient renommés dans leur entourage, des chamanes retirés du monde, des hommes et des femmes dont les prières se concrétisaient. Ces gens-là ne se mettaient pas en avant, ni ne tiraient aucun prestige de leur "chance". Le Don amène au repli sur soi, ou dans le meilleur des cas à une humble discrétion.

Il repéra au bout de longues minutes une trace bleutée et fumeuse. Apaisante. Non. Paresseuse, surtout. Quelque part entre le laxisme, l'indolence et le réconfort.
La signature d'un ex-junkie doué de pouvoirs exceptionnels.

Evidemment, Eddie s'était installé en banlieue. N'avait jamais aimé les villes, le métro, les rues où les gens se bousculent.

Habiter loin, c'est aussi un moyen de décourager les gens qui ne veulent pas vraiment vous voir.
Mais Douglas McCann avait besoin de quelqu'un. Un vrai besoin urgent.

Il s'était mis en route, sous le pâle soleil d'hiver. Sur les trottoirs humides, au milieu des gens qui continuaient de vivre. Toujours plus vite. Sans se douter de la menace qui s'éveillait. Lui-même, il savait pertinemment qu'il ne mesurait pas toutes les implications du retour du vieux mage.
Eddie ne saurait pas quoi faire. Mais il essaierait quelque chose. Quelque chose de dérisoire, de stupide, d'inutile, de dangereux même. Mais un mouvement. Quelque chose. Quelque chose...

Il arriva devant la porte de son ami, épuisé, et frappa comme il put contre la porte. Sans succès. Douglas s'effondra contre la porte et s'endormit. Une heure plus tard,
Eddie ouvrait la porte.


Il l'avait amené à l'intérieur. Avait attendu qu'il se réveille. L'avat finalement réveillé en lui faisant boire un fond de bouteille d'alcool. Douglas avait manqué de s'étrangler.

_Bon, Doug, t'es gentil, tu débarques en face de chez moi, tu m'empêches de sortir acheter de la bouffe, et tu finis ma binouze. Donne-moi une bonne raison de...
_Shepherd est revenu.

Eddie eut un regard grave.

_Donc ça n'était pas un mauvais rêve. Et je suppose que ce vieux croûton est venu pour te parler du bon vieux temps.
_En fait... Il m'a déjà contacté il y a une semaine.
_Quoi? Mais attends, t'as rien dit à personne? T'es malade? Qu'est-ce que t'as cru? Que t'allais t'en sortir tout seul?
_Exactement.
_Il t'a dit quoi, cet gourgandin?
_M'a proposé de le rejoindre.
_Bien sûr ouais, mais à part ça?
_Rien. J'ai refusé.
_Wahou, surprise. J'aurais pas perdu ma matinée...
_Il est revenu. Et il m'a montré la vérité.
_On est grave dans la mouise.
_Voilà. Exactement.T'as une idée pour nous en sortir?
_C'est toi le héros, Doug.
_C'est toi qui as encore des contacts, de nous deux.
_J'en ai marre de faire le faire-valoir, mec! Je te préviens, si il y a une nana qui se ramène là-dedans, elle est pour moi!
_Pas de problèmes. On va où?
_Déjà, on sort d'ici. Ensuite, je vais m'acheter de l'herbe. Ouais, me regardes pas comme ça. T'es devenu un mec rangé, moi, j'ai replongé. Chacun son truc. Et après, ON verra si JE peux dégoter quelqu'un et tenter quelque chose.
_T'es le meilleur.
_C'est ça. Et toi, ça va pas. Pas du tout.
_ De quoi tu parles?
_Maieu de quoi tu parleuh? C'est pas à moi que tu feras ça, Douglas. Je sais pas ce qu'il t'a dit, mais ça te préoccupe beaucoup, beaucoup trop.
_On en parlera plus tard.

Eddie sourit.

_Bon, c'pas tout ça, va falloir qu'on se bouge le cul si on veut prendre l'Arrméée des ÔÔÔmbres Clapotantes de vitesse!!!

Il sortirent, en direction de la ville.




Prendre de vitesse. Et le perdant disparaît.
Les joueurs sont: la bande numéro un, la bande numéro deux, et la réalité.
Chapitre 3: le Courage
Une silhouette voûtée se coulait dans le brouillard. Elle traversait d'un pas lent la plaine herbeuse, enveloppée d'ombre. Ca et là, quelques affleurements rocheux parsemaient le paysage. Au loin, on distinguait une colline surplombée d'un bâtiment en ruine.

Shepherd enleva son capuchon. En face de lui se tenait un colosse, appuyé sur un marteau. Il était habillé très simplement, un pantalon de toile et une vieille chemise ouverte.

_Salutations, l'ancien.
_Salutations, Finn.

Finn fronça les sourcils. Ses phalanges se crispèrent. Il planta son regard dans celui du vieil homme qui lui souriait d'un air affable.

_Qu'es-tu venu faire ici? Tu n'es pas le bienvenu.
_L'heure n'est plus aux querelles stériles. Tu es quelqu'un d'intelligent, Finn Everley. Ne gâche pas cette chance. Ce sera ta dernière.
_ Je ne te crois pas. Je ne te crois plus, Shepherd! Que tu viennes sur nos terres est déjà insensé!
_Hmm... Permet que je m'asseye, mes vieux os sont fatigués du voyage que j'ai effectué...

Shepherd détourna les yeux du géant.

_Cela fait très longtemps... Très longtemps que je n'ai pas parcouru les terres des Everley. La dernière fois... C'était...
_En 1892.
_ Voilà. 1892. Après la fin de ma collaboration avec Jack.
_Après l'échec de tes petites expériences répugnantes.
_Faux. C'était véritablement une collaboration avec un Ancien exceptionnel.
_Ici, on dit que c'était un humain que tu as violemment éveillé et qui est devenu une bête sanguinaire.
_Vous pensez toujours avoir raison. Je n'ignore pas que mes torts sont nombreux, et que le mauvais rôle me colle à la peau. Pour tout dire... C'est un rôle dans lequel je me plais assez.
_Tu es une ordure.
_Peut-être. Mais je n'ai jamais provoqué les évènements de 1888.
_Tu as fait bien d'autres choses.
_Exact. Mais rappelle-moi, plutôt... Sur combien de sous-fifres la famille Everley peut-elle compter, aujourd'hui?

Finn ne répondit pas. Il baissa la tête. Ses mains se relâchèrent sur son marteau.

_Quatorze. Quatorze gardiens, dont sept Everley de souche.
_Si peu? C'est tragique... Je ne pensais pas que vous vous flétririez si vite. Les terres d'Ecosse sont bien mal en point... Les lycanthropes et les non-vivants... Les elfes, le Bauchan...Si loin, si loin...
_C'est toi qui as participé à l'extermination des métamorphes.
_Détail de l'histoire. Si je l'avais voulu, j'aurais pu annihiler les loups-garous et les trolls, il y a bien longtemps. Mais ils seraient revenus.

Shepherd se leva brusquement et se débarrassa de son manteau. Il portait une tenue de cuir d'un autre âge, dont les ornementations complexes s'entrelaçaient au niveau de la poitrine. Malgré sa taille, Finn Everley ne put réprimer un frisson devant ce vieil homme imposant. Dangereux.

_Oui, mon petit gardien, il seraient revenus. Et sais-tu pourquoi?

Finn ne répondit pas.

_Parce que la magie était encore là. Et maintenant? Maintenant?

Shepherd s'avança vers le colosse. Il le prit par les épaules.

_Depuis combien de temps ne réussis-tu plus à rêver, Finn Everley?
_Depuis un siècle.
_Veux-tu savoir pourquoi? Veux-tu savoir pourquoi nous ne retrouvons plus que des feuilles mortes? Veux-tu savoir quand cela a commencé? Veux-tu connaître les coupables?
_Je dois en débattre avec le reste du clan.
_Prenez le temps qu'il faudra. J'espère sincèrement que je vous compterai parmi mes alliés.
_Tu te prépares donc à une guerre, Shepherd?
_Non. Je nous prépare à une quête. Pour nos origines. Les Anciens n'ont plus d'avenir. Il n'est que justice qu'ils retrouvent leur passé.
_Et qui les en empêche?
_Les idéalistes. Les aveugles. Et les hommes.
_Nous connaissons tes ambitions.
_Vous avez peur. Toujours craintifs. Mais rien ne vous force à me rejoindre. Nous ne serons pas... Ennemis. Simplement, vous disparaîtrez comme les autres.

Shepherd tourna le dos à Finn. Il leva lentement son bras, paume vers le ciel, et ferma violemment le poing. Finn tomba à genoux. Il avait soudain mal à la tête. Comme si une partie de son cerveau venait de se réveiller. Comme si une plaie jamais totalement guérie s'ouvrait brusquement de nouveau. Il essaya de se lever, difficilement. La voix de Shepherd s'éleva en un grondement sourd.

_Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait appel à vous. Tu as oublié jusqu'à la sensation du pouvoir. Ce sol est rempli d'une énergie prisonnière, une puissance qui hurle sa souffrance, et les gardiens ne sont même pas capables de lui répondre...

Le vieil homme fit volte-face. Son expression était déformé par la colère. Ses yeux flamboyaient. Au coin de ses joues coulaient des larmes qui se frayaient un chemin au milieu des rides de son visage.

Finn Everley cessa de lutter. Un manteau de silence s'étendit sur la lande.

_J'obtiendrai gain de cause. Les Gardiens vous apporteront leur soutien.

Shepherd afficha une mine bienveillante et fatiguée.

_Je suis heureux de te l'entendre dire. Je suis heureux que tu ai entendu sa voix.

Il s'éloigna doucement, son regard toujours dans celui de Finn Everley. Puis son corps parut s'élever, mais au moment où le géant écarquilla les yeux pour mieux distinguer sa silhouette, Shepherd avait déjà disparu.


Le Gardien était toujours à genoux. Il laissa ses mains tomber dans l'herbe, caressa la terre.

Puis un grand rire se répercuta dans la lande de Taryan. Un rire dément qui se mêlait au bruit des feuilles sur cette terre vide.
Chapitre 4: Imprévu
Douglas et Eddie parcouraient les rues de Stenzone, s'enfonçant toujours plus loin dans les profondeurs de la ville. Au-dessus des toits de verre s'élevait un nuage de vapeur huileuse. Les néons fluos commençaient de s'allumer. Les deux errants descendirent un escalier au milieu d'une foule anonyme et prirent le métro. C'était l'heure où les habitants nocturnes descendaient vers les lieux de vie affolante et humide.

Le train partit.

Douglas avait du mal à contenir son angoisse. Non qu'il soit claustrophobe. Mais cela faisait longtemps, si longtemps qu'il n'avait pas été en contact physique avec un être humain. Il faillit porter un coup à un jeune qui trébucha sur son pied. Sans le savoir, ce dernier avait risqué la mort.

Si ils gagnaient la guerre, alors il lui faudrait tout réapprendre. Réapprendre à vivre.

Tape sur l'épaule. Etincelle amicale.

_Ca va, mec?
_...Oui. Plus l'habitude.
_Ouais, ça se voit. Tu travailles trop.
_Tout est relatif.

Eddie afficha un large sourire.

_Ouais, ouais, dis tout de suite que je fous rien!
_Tu ne fous rien.
_Mais moi je n'ai pas peur du grand méchant loup du métro.
_Très drôle, Eddie.

Le train s'arrêta brusquement. Les portes s'ouvrirent et la marée vivante se répandit vers l'extérieur, vers l'air et la nuit, vers la lumière et vers la vie hors de toute attache. Douglas et Eddie sortirent et se laissèrent guider. Une fois dehors, ils prirent une ruelle et descendirent un escalier métallique. La porte s'ouvrit sans qu'ils eurent à frapper. Les deux amis entrèrent et s'assirent sur des chaises disposées autour d'une table en bois ancien. Un lustre poussiéreux était accroché au plafond.
Une femme sortit de derrière un lourd rideau au fond de la pièce. Une femme sans âge, au visage digne et froid. Elle portait un plateau avec un service à thé ébréché.
A la vue de ses deux visiteurs, elle esquissa un sourire.

_Vous avez mis le temps, mes enfants. Je vous attendais depuis...

Eddie lui coupa la parole:

_Hey ho, c'est Doug qui a attendu que le vieux lui rende visite!
_Et tu as attendu qu'il vienne te demander de l'aide.

Le vieux junkie eut un sourire

_Qu'est-ce que je pouvais faire sans le héros de l'histoire?
_Tout ça est loin, maintenant, coupa Douglas. Il faut agir. Maintenant.
_Tu as une idée pour commencer? demanda Tess en haussant le sourcil
_Tess, je ne connais plus personne. Et les gens qui se souviennent de moi n'ont pas précisément envie que je revienne les voir...
_Moi j'ai une idée, mais vous allez pas aimer...

Les deux Anciens se tournèrent vers Eddie.

_Hem... Je propose qu'on aille voir Dave

Douglas se leva violemment. Tess ne bougea pas.

_Aller voir un Immortel? Mais t'as quoi en tête? Déjà on ne sait même pas si ils sont alliés à Shepherd, si ils sont encore contrôlables, si...
_Woh oh du calme... Moi, je le sais. J'ai vécu un peu à l'extérieur, ces dernières décennies, tu sais. Contrairement à toi, Douglas. Alors rassied-toi, calme-toi et écoute-moi. Tranquillement.

Eddie porta son regard sur Tess. Elle ne l'avait pas quitté du regard.

_Donc, on va voir cet gourgandin notoire, et on lui demande de l'aide. Je peux y aller seul si vous voulez... Ce sera plus risqué.
_Non.

La voix de Tess laissa un silence. Long silence.

_Nous sommes trois, ce n'est pas pour nous séparer à nouveau. J'irai avec toi et DOuglas aussi

Elle se tourna vers Douglas et sa voix se fit douce et autoritaire

_Et tu ne peux pas refuser.
_Je sais. C'est une très mauvaise idée.
_Tu dis ça parce que tu as peur.
_Je suis terrifié Tess. Shepherd veut ma mort. Il est en train de rallier tous les Anciens à sa cause, à l'exception de vingt ou trente bornés. Et moi tous ceux qui sont avec ou contre lui ont une raison de m'en vouloir à mort.
_Tu leur as tous parlé récemment?
_Tu ne me convaincras pas comme ça

Eddie se leva et sortit. Douglas lui emboîta rapidement le pas, tandis que Tess finissait de ranger .

Ils n'avaient pas touché au thé.

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Dans des toilettes désaffectées un jeune homme aux cheveux courts remettait une chemise propre après avoir caché la sienne pleine de sang dans une cabine. Il mit ses lunettes avec un sourire.

_J'ai toujours aimé être la brebis galeuse. Pas de chance pour ton émissaire.

Dans la buée du miroir, le message "Join the feast" commençait à couler et à s'effacer"
Chapitre 5: Confrontations.
Douglas Eddie et Tess étaient sortis. En chasse? Non. Sur une piste. Le gibier sur les traces du chasseur. Les trottoirs détrempés luisaient de reflets des éclairages au néon. La nuit plus éblouissante que le jour. Sale monde, sale et ignorant. Peut-être est-ce là ce qui fait sa force.
Les trois Anciens déambulaient sans but apparent. Un noir crasseux, un type en haillons et mal rasé, une femme à l'air hagard. Les gens croient voir trois toxicomanes. Eux ne voient pas les gens. Ils guettent l'étincelle lascive et acérée du vampire. Dave. Le dernier de sa race à être encore actif dans Stenzone. Un autonome. Un marginal. Fou pour certains, admirable pour d'autres, Dave était surtout craint par la plupart des êtres surnaturels de la ville. Tenu pour être un dangereux maniaque. Avait fait l'objet d'une chasse.
Douglas et ses compagnons cherchaient de l'aide auprès de l'un des êtres parmi les plus haïs.

Dave sortit des toilettes du bar et demanda un café. Sourire. Assurance. La serveuse étaient mignonne. Mais il avait déjà tué, ce soir, et un beau gibier: un des chiens du berger. Ils étaient nombreux, maintenant. Le sourire du vampire se fit plus authentique pendant quelques secondes. Quelque chose recommençait. Quelque chose qui montrait bien qu'il avait eu raison.
Même pour les Eternels, les temps changent.

_Monsieur?
_Hm?
_Votre déca...

Ah. Oui.
L'euphorie du meurtre laissait place aux calculs froids et clairvoyants
Eviter de se faire remarquer.. Le cadavre sera découvert sans doute avant demain matin, il ne fallait pas s'attarder ici. Aucun mortel ne le retrouvera, mais Shepherd avait assez de pouvoir pour mobiliser rapidement d'autres forces contre lui. Des forces qui n'allaient sûrement pas chercher à être uniquement persuasives, cette fois.
Il but et sortit sans un mot. Sourire effacé. Les fumées âcres de la ville l'engloutirent.

_Je l'ai.

La voix de Tess était calme et sans une once de peur. Le visage de Douglas s'assombrit.

_Où ça?
_Pas loin. Il s'est fondu dans la brume.
_Si on ne l'en sort pas par la force, on va le perdre.
_J'ai déjà commencé.

Douglas ne répondit pas. Il le savait. Il l'avait senti avant qu'elle ne parle, avant que lui-même ne prononce sa phrase. Eddie aussi, il le savait. Mais la vie dans la communauté humaine l'avait habitué à la parole. Les trois Anciens se dirigèrent dans une ruelle en impasse. Douglas fermait la marche, vérifiant que personne n'allait assister à la confrontation.
Il laissa Tess faire. Sa volonté se fit transparente et enveloppa lentement la lueur rougeoyante du vampire, qui se figea aussitôt. Il ne s'était pas laissé tromper. Tess s'apprêtait à engager une lutte contre un être naturellement porté au combat.
Et qui détestait perdre.

Tess tomba à terre en étouffant un cri de rage. Le combat venait de commencer. Dave avait pris l'initiative, surprenant son adversaire. Il était rapide. Tess encaissait des frappes violentes sans réussir à percer la défense du prédateur. Son corps physique était secoué de tremblements. Pas possible de le ramener vers eux comme ça. Dave feinta par deux fois et s'échappa totalement du réseau que Tess avait bâti difficilement pendant leur combat. La situation était critique.

_Il va se barrer! Douglas! Dépêche-toi!

Douglas n'avait jamais été subtil en combat. Il arriva derrière Dave et tenta de le soumettre à sa volonté. Le silence se fit entre les deux esprits. Il sut immédiatement qu'il ne pourrait pas venir à bout du vampire. Quelque secondes passèrent sans mouvement. C'était anormal. Dave ne cherchait pas à s'enfuir. Au contraire, il sentait dans l'âme qui lui faisait face beaucoup d'assurance, mais surtout... De l'intérêt.

Eddie relevait Tess. Ils sentaient que le face-à-face avait pris une tournure imprévue. Le dialogue muet des deux Anciens résonnait dans leurs têtes. Puis Douglas fit deux pas en arrière, alors que de la fumée montait d'une proche bouche d'égout. Dave en sortit, tout sourire. Dangereux. Dangereux dangereux dangereux, criait l'instinct de Tess et d'Eddie. Douglas se tenait fermement devant eux. Il était clair qu'il ne tenait pas à relâcher sa vigilance, même si leur adversaire se montrait plus conciliant. Le vampire claironna d'une voix riante:

_Douglas McCann! Tu es encore vivant?
_Cela semble être malheureusement ton cas aussi.
_Ah! Si j'avais su que Mademoiselle était ton envoyée, jamais je ne l'aurai malmenée de la sorte... Accepterais-tu mes excuses, ô roi des mendiants et des traîtres à leurs races?
_Nous n'avons pas le temps pour tes pirouettes, Dave. Il se passe quelque chose. Pas seulement à Stenzone.

Dave tenta de reprendre un air sérieux, mais ses yeux trahissaient son excitation. Il coupa presque la parole à Douglas:

_Shepherd, oui. Je suis au courant. Pour être plus précis, c'est lui-même qui m'a mis au courant de son projet
_Tu l'as vu?
_Lui, non. Mais il m'a envoyé un sous-fifre. Délicieux sous-fifre par ailleurs.

Douglas haussa un sourcil.

_Eh, quoi? Oui, je l'ai dévoré. Je n'ai rien mangé de consistant depuis près d'une semaine, tu te rends compte? Je ne pouvais pas refuser ce cadeau du vieux.

Eddie s'avança et entra dans la conversation. Dave avait l'air bien disposé à l'égard de son ami, et il avait lui aussi de questions à poser. Il tenta de contenir le tremblement de sa voix devant le vampire.

_Mais... C'était un humain?
_Un humain, oui... Façon de parler. Il faut croire que Shepherd a toujours cette manie de soumettre des marginaux en leur accordant du pouvoir. Le terme de "goule" serait peut-être plus approprié.

Douglas reprit la parole.

_Donc tu sais que nous n'avons plus le temps de bavarder.
_J'allais agir. Tu m'as interrompu. Je suppose que tu envisages quelque chose d'important pour essayer de me demander mon aide?
_Ce n'était pas mon idée.
_Avais-tu autre chose en tête?

Douglas détourna le regard.

_Non, hein. Tu n'avais rien prévu. Moi si. Alors tu me stoppes, je vous accordes la vie sauve en pensant que cette interruption va se révéler fructueuse, et me voilà déçu... Dommage.
_Et toi, demanda Eddie, tu avais prévu quoi? Tu es poursuivi par Shepherd aussi non?
_Sauf que je n'ai aucunement besoin de vous.
_Faux.

La voix posée de Tess imposa le silence.

_Tu ne pourras pas lutter contre Shepherd. A nous quatre, nous avons peu de chances. Seul, il te broiera.
_Intéressant... J'irai même jusqu'à dire que c'est follement excitant...
_Joue ton jeu tant que tu voudras... Ou plutôt tant que tu le pourras.
_Alors que veut la princesse déchue de moi?
_Que tu nous aides.

Dave s'assit par terre et regarda le ciel.

_Je n'ai de comptes à rendre à personne. Pas même à l'Eternel. Cela dit... J'adorerais voir le sort que t'as réservé Shepherd, mon petit Doug... Alors, pourquoi pas... Vous prenez des risques.

Son regard s'appuya sur Eddie et il se fendit d'un sourire carnassier. L'Ancien eut du mal à réprimer un frisson. Il tenta de cacher son malaise et lança au vampire:

_Bon alors, ton plan, c'était quoi?
_Passer voir les autorités, mettre au jour leur lien avec Shepherd. Savoir ce qu'il cherche de précis et si on peut l'avoir avant lui.
_Tu es fou! La tour des Grands Anciens est le lieu le plus surveillé de la région!
_Oui... Ca fait partie du programme.

Douglas coupa court à la discussion:

_On te suit. Quand, et avec quelles armes?
_Je comptais le faire ce soir, mais mon plan était d'agir seul. Maintenant que nous sommes quatre, il va falloir revoir ça... Pour l'armement, nos aptitudes naturelles devraient suffire pour les humains. Sinon, pour les Anciens, il faudra se bouger un peu... Qui de vous trois est resté en activité?

Un silence suivit sa question.

_Je m'y attendais. Prenez deux jours pour vous remettre d'aplomb. On se retrouvera devant la tour après le coucher du soleil. Evitez de vous faire tuer par Shepherd pendant ce temps-là.

Sans leur laisser le temps de répondre, Dave sauta sur un toit et disparut.
Douglas se retourna vers ses amis.

_Ca s'est à peine passé comme prévu. On va y laisser la vie.

Tess hocha la tête. Puis ils rentrèrent chez elle. Les deux prochains jours allaient être durs
Chapitre 6 : les jouets
Jour 173
Suis arrivé aux Etats-Unis il y a une semaine. Peu de traces de paras, mais leur odeur reste présente. Ai rejoint mon contact, il m'a mené à ma cache. Je ne dois pasdépasser trois semaines ici, selon lui. Le séjour dans ce pays va être anormalement long, mais la mission est particulièrement importante. Shepherd est à portée de main.
Je loge dans un hôtel désaffecté. Même les squatteurs se sont retirés du bâtiment. Lugubre et très froid. Suis passé dans la rue pour écouter la Voix. Meurtres sauvages dans ma demeure provisoire. Etrangers partis il y a peu. Trace à suivre ?
La Voix est lasse. La ville n'est plus animée. Les rues sont sales et la pauvreté se fait un nid confortable. Ai donné l'obole à un seul clochard, pas envie de me faire remarquer.

Suis revenu chez moi, ai placé des pièges et un gardien. Des caméras, aussi. Je sais que ceux qe je recherche peuvent passer outre ces protections. Shepherd ne viendra ertainement pas en personne, mais j'ai appris à ne pas sous-estimer ses sous-fifres malgré tout. Ai caché mes armes importantes et me suis reposé. Ai placé ensuite le signe de reconnaissance à l'entrée. L'organisation suivra ma trace.

Jour 174

La nuit a été horrible. Rien d'étonnant. Cris de douleur et de jouissance entremêlés. Voir si il y a un lien à faire avec le dossier Jack, j'envoie un message pour savoir si l'on a des informations complémentaires sur ce lieu. Je tenterai de prendre contact ce soir. Ai mangé un peu, suis sorti boire un café. La ville est tout de même agréable pendant l'éveil. Suis passé dans un parc. Ai ignoré un spectre de noyée. Une petite fille. Pas dangereuse. Les passants se détournent naturellement de son petit lac, ils ne frémissent pas non plus à son approche. Elle m'a remarqué. Je trouverai peut-être le temps de lui parler. Voir si elle sait des choses à propos des évènements de ma cache.

Ai revu mon contact. M’a donné un message concernant l’activité para dans la région. Dossier spécial sur le type 3 Dave. Stenzone. Il me faudra plusieurs heures pour atteindre cette ville. La concentration de paras y est catégorisée comme surveillée. C’était là que se trouvait l’un des sièges du Conseil. Ces derniers temps, l’organisation a reçu beaucoup de communiqués et d’informations concernant la montée du taux d’activité des êtres surnaturels à Stenzone. Deux meurtres récents impliqueraient des paras. Mon boulot est d’enquêter et si besoin d’intervenir, mais j’ai de plus en plus l’impression que la ville abrite quelque chose de plus gros et de plus dangereux qu’une population remuante. Et cette intuition s’est trouvée confirmée par le retour de Shepherd. L’organisation d’a pas jugé bon de nous mettre au courant, mais les rumeurs ont été vérifiées par des sources recoupées que je dois taire. J’ai fait une courte étude du profil psychologique de Shepherd, et il y a peu chances qu’il soit dans les murs de Stenzone en ce moment. Cela ne suffit toutefois pas à rendre ma survie certaine.

Suis rentré chez moi. Les caméras n’ont rien détecté, les pièges sont restés intacts mais le gardien a été activé. On ne lui a pas laissé le temps d’agir, il a été mis en boucle dès sa mise en fonction. Mes visiteurs connaissaient donc ce type d’équipement. Mes armes étaient toujours à la même place. Avertissement ?
Il est temps d’intervenir ici. Je passe en enregistrement réflexe.

Murs de béton nu. J’avance. Trouble dans l’air, on a senti ma présence. Les boutons de portes s’agitent à mon passage. Comme de juste, l’ordre de mission contient une mission imprévue. Si je ne réussis pas ici, pas la peine de penser à Stenzone . Pour peu que je survive ici si j’échoue.
L’être se fait plus présent. Je ne peux le voir mais les symptômes se font rapidement sentir, nausée et raidissement des muscles. Je m’immobilise. Ca tourne autour de moi, de plus en plus près. Les portes s’ouvrent et se referment dans un fracas effrayant. Je sors mon arme et tire devant moi. La balle modifiée déchire une partie de la gaze du spectre. Le hurlement silencieux me vrille l’esprit. Normal. La forme se précise. L’air s’électrise. Soit il dépense tout pour m’impressionner soit il est très puissant. Je tire deux balles de plus pour l’affaiblir avant sa matérialisation complète. La douleur du para devient celle du bâtiment. Des gouttes grises tombent du plafond.

Il n’est pas humanoïde. C’est un assemblage de membres sans tronc. Je distingue trois têtes, deux sont borgnes. Touché par mes trois tirs, il ne peut se mouvoir. Problème. Le para n’est pas le tueur du lieu. C’est sa créature. Au moins trois personnes ont servi.
L’immeuble s’est calmé. La matérialisation du spectre a réveillé l’esprit de l’endroit. Je suis les traces de sang qui se mêlent à l’étrange liquide gris.

Jour 175

L’investigation n’a pas révélé d’autres paras dangereux. L’hôtel s’est défendu contre moi hier, mais il est inoffensif pour un homme de l’organisation. Certaines chambres sont propres, d’autres laissées en état après le passage de squatteurs. Des traces de meurtres – ou de massacres, selon le cas - sont visibles pour qui sait voir les états spectraux. J’ai relevé les numéros 5, 6, 14, 17, 19, 23, 28, 30 et 31. A archiver pour examens postérieurs. J’enverrai un rapport de mes observations dans chaque chambre à l’organisation. Le meurtrier n’était pas un spectre, mais l’œuvre n’est pas celle d’un humain, sinon une piste judiciaire aurait été laissée. Or les archives de presse que j’ai pu consulter ne mentionnent rien à ce propos. Quelqu’un cherche à cacher la tuerie, quelqu’un de méthodique qui a réussi à rendre le dossier trop complexe pour les forces habituelles. Pas vraiment d’idée sur la date de l’évènement. L’hôtel date de 1903. Je souligne dans mon rapport à l’organisation que le lien avec le dossier Jack ne doit pas être négligé.

Jour 176

Soir. L’hôtel me préoccupe. L’ambiance nocturne ne s’est pas améliorée.

Je transmets à mon contact que j’ai avancé mon départ pour Stenzone à demain. Les réponses se trouveront plus facilement là-bas.

Re: Fic sans nom

Publié : ven. 13 mars 2009 21:52
par Maxbug
Génial Mec ! ^^

Continue !!! :wink:

Re: Fic sans nom

Publié : mar. 17 mars 2009 16:08
par Aym
On (enfin je ) veut la suite j'ai adoré le début .... =°

Re: Fic sans nom

Publié : mar. 17 mars 2009 17:28
par Chozo [LAMB]
Up pour dire que je poste le chapitre 2. Tous les chapitres seront dans le premier post et j'upperai.

Sinon j'ai écrit cette fic jusqu'au chpitre 4 et j'ai pas le temps de faire ça régulièrement. Donc vous allez attendre avant le 3 que je sois à la moitié du 5 ^^

Re: Fic sans nom

Publié : mar. 17 mars 2009 18:42
par Lanfear
Moi j'aime Eddie. J'connais un type pareil, mais c'est Eddy. Comme quoi, on peut pas tout avoir.

Re: Fic sans nom

Publié : mar. 17 mars 2009 19:30
par Aym
un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 :cheers: un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 :cheers: un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 un chapitre 3 :cheers:

J'aime cette histoire :cool:

Re: Fic sans nom

Publié : jeu. 19 mars 2009 19:09
par Zed
+1 Aym

On veut une suite

C'est vraiment pas mal
Tu devrais mettre ça sur NoelFic :oui:

Re: Fic sans nom

Publié : sam. 21 mars 2009 14:52
par Pedobir
Sweet !
Pas mal :° !

Re: Fic sans nom

Publié : jeu. 26 mars 2009 00:34
par Chozo [LAMB]
J'ai commencé à rédiger le chap 5 donc up puisque le chapitre 3 est dispo =)

Re: Fic sans nom

Publié : ven. 27 mars 2009 17:34
par Aym
J'aime =)

Bon bah à quand le chapitre 4 :???:

sinon une faute ( un oubli ? )
Chozodragon a écrit :Le vieil fit volte-face.
Soit il y eu un oubli de homme ou alors une faute style vieil / vieux =)

Re: Fic sans nom

Publié : ven. 27 mars 2009 19:42
par Zed
J'a pas encor elu ,je rédit pour vous dire ce que j'en pense

Re: Fic sans nom

Publié : ven. 27 mars 2009 20:58
par Chozo [LAMB]
AymPetiteFillette ! a écrit :J'aime =)

Bon bah à quand le chapitre 4 :???:

sinon une faute ( un oubli ? )
Chozodragon a écrit :Le vieil fit volte-face.
Soit il y eu un oubli de homme ou alors une faute style vieil / vieux =)
En effet c'est un oubli que je corrige sur-le-champ, il est vrai que je ne relis pas mes copiés-collés. Donc bon. Merci =)

EDIT: je lui ai trouvé un nom: In Sanity. Parce que j'aie bien. Faites les interprétations que vous voulez x)

Re: In Sanity

Publié : sam. 28 mars 2009 21:36
par Aym
J'aym le nouveau titre =°

Re: In Sanity

Publié : lun. 30 mars 2009 21:02
par Chozo [LAMB]
Allez, parce que Aym il en veut et que j'ai torché le 5, voilà le chapitre 4.

Re: In Sanity

Publié : lun. 30 mars 2009 21:10
par Aym
wahou j'aym =D

par contre encore uen faute :peur:
niark le corrigeur a écrit :_Tu leur a tous parlé récemment?


as **